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DOSSIER -Part II-

LA RUMEUR
Calamité colossale

Qu'est-ce que la rumeur, d'abord ? Sous quelles formes se présente-t-elle ensuite au sein de notre société ? que d'interrogations auxquelles nous n'avons toujours pas trouvé des réponses appropriées …

Rumeur : 1°bruit confus de voix. Rumeur d'un auditoire. Rumeurs de mécontentement ; bruit sourd, lointain. La rumeur de la mer. 2°bruit, nouvelle qui court dans le public. " ce n'est encore qu'une rumeur " ; nouvelle répandue par la rumeur publique ; BRUIT QUI COURT. D'après le DICTIONNAIRE du Français, HACHETTE.

La rumeur a, depuis le commencement de l'ère humaine, constitué une principale distraction pour l'ensemble des peuples et nations planétaires. le plus souvent définie comme un " bruit " généralement crée par la foule, elle s'étend sur des distances illimitées et finit par mettre un nombre inouï de gens au courant de faits divers, nouvelles inattendues ou événements importants.

C'est indubitablement aussi une attitude que l'homme n'a pas développée de lui-même et dont il ne peut être responsable. Elle est en effet classée parmi les comportements innés et naturels dont l'homme jouit sans avoir besoin de les développer, tels l'envie de s'abreuver, la nécessité de s'alimenter ainsi que la crainte de l'inconnu.
Cette même peur contribue considérablement dans la genèse d'une rumeur. Quand la terreur nous prend, nous la manifestons illico presto en paroles et pressentiments qui se baladent ça et là et qui, par conséquent, deviennent des rumeurs.
Sous titre d'exemple, Paco Rabanne, le célèbre et proverbial couturier , a prédit que le jour de l'éclipse totale du soleil, Paris serait soudainement détruit. Il n'en fut rien, mais cette seule prédilection a fait le tour du monde en un rien de temps, supportée dans son ascension par les médias de toutes sortes, et a provoqué en nous tous une peur si terrible que nous en avons tout simplement fait une RUMEUR publique.
Aussi prétend-on que Kurt Cobain, le fameux guitariste du groupe de rock NIRVANA, a été victime d'un complot que sa femme Courteney Love a présidé afin de se réserver à elle seule l'intégralité des biens du chanteur. Or la police américaine a trouvé ce dernier étendu roide et inerte chez lui, suite à un suicide concret avec arme à feu.

Tout ceci nous mène vers une conclusion sinon logique, mais du moins tangible : l'être humain est la proie de ses réflexions et de son imagination débordante. Non seulement Il essaie de " se consoler " par des faits probablement inexistants, mais rend également la vie du concerné par la rumeur infernale et démoniaque.
Que de fois n'avons-nous pas entendu que telle fille du lycée Ibn Al Awam est la petite amie d'un garçon de sa classe, alors que c'est complètement faux ! Que de fois n'avons-nous pas écouté des conversations dans lesquelles des langues de vipères prétendent que telle brillante élève suit des cours même pendant la nuit pour arriver à avoir cette excellente note en moyenne générale ! Que de fois n'avons-nous pas ouï que tel professeur était une sorte de psychopathe maniaco-dépressif, ou pire ! que ce même professeur était suspect de judaïsme ou de catholicisme alors que nous ne savons rien de sa vie personnelle et que nous n'avons même pas à nous en mêler !

Mais c'est d'une puérilité inimaginable ! tous ces papotages dans l'air sont tellement stupides, de source tellement inconnue et mystérieuse, que n'importe quel visiteur s'amenant à notre lycée nous traitera d'enfants mal éduqués ou de désorientés psychiques !

Au lieu de nous intéresser à nos études et de nous mêler de nos propres affaires, que trouvons-nous de mieux à faire ? de jeter notre venin comprimé sur des cibles neutres et innocentes !

Que ceux ou celles qui ne viennent au lycée que dans de pareilles intentions ne se dérangent plus. Que les adolescents qui ne respirent que par les mauvaises rumeurs et les attaques indirectes s'abonnent à un journal de médisances publiques ou entrent dans un club de vielles commères édentées et avides de bla-bla futiles et dépourvus d'intérêt !
Mais qu'ils laissent au moins les personnes sensées mener leur vie comme bon leur semble et bâtir leur avenir non pas sur des paroles démentes, mais sur de vrais piliers, aussi solides que s'ils étaient construits en béton armé.

Les chiens auront beau aboyer, la caravane passera. Les chiens sombreront dans une voûte obscure et funèbre, alors que la caravane connaîtra tous les prestiges du monde et demeurera éternellement glorieuse.

Témoignage :
Une jeune étudiante est, un jour, venue me voir et m'a confié un problème fatidique qui m'a profondément ému. Je fus tellement touchée par la malheureuse histoire de cette adolescente en détresse que j'ai décidé d'en faire le principal sujet de mon micro-trottoir. Voici, en abrégé, les émouvantes paroles qu'elle m'a exprimées :

Je suis une jeune étudiante toute simple et toute modeste. Je ne sais d'ailleurs pas ce qui a poussé quelques uns à me haïr d'une façon si effrontée. Mais commençons par le commencement. Je rentrais pour la première fois à mon nouveau lotissement, je ne savais même pas avec qui j'allais habiter et encore moins ce qui allait se passer durant cette première année fatale et effrayante pour moi, qui, depuis toujours, ai logé dans des endroits vides et où il n'y a pas beaucoup de monde.

Quand je le vis à coté de chez moi, tout bouscula en un seul instant. Je me sentis fléchir et grelotter. J'eus un terrible froid dans le dos et j'étais sûre et certaine que ce garçon m'avait fait perdre la tête, autrement dit : j'étais bel et bien amoureuse de lui. A chaque fois que je passais à coté de ce magnifique être qui s'appelait Youssef, ma tête tournait et mon cœur bondissait de joie et de rancœur mêlés. A chaque fois qu'on me le montrait, un petit nuage se formait au dessus de mon cerveau rêveur et je me mettais à imaginer des situations folles en sa compagnie…

Mais quand je vis qu'il ne s'intéressait pas à moi, qu'il ne faisait pas attention à ma petite personne et qu'une autre fille beaucoup plus belle que moi l'intéressait, j'eus le plus grand chagrin d'amour que jamais personne n'a vécu depuis que le monde est monde…je me mis à pleurer de toutes mes forces et à consoler ma pauvre âme meurtrie en la dorlotant et en m'isolant au milieu de mon milieu de vie… quand mes notes commencèrent à baisser spectaculairement, quand j'eus le choc d'un neuf sur vingt en moyenne générale, je décidai d'oublier…d'oublier complètement, catégoriquement que je l'ai vu défiler devant moi et qu'il m'est, un jour, apparu tel une majesté terrestre et ultime. Je pris même le parti de me faire un petit ami qui m'aime et qui me console ma déception. Nous sommes toujours ensemble et toujours très heureux.

N'empêche ! il y eut un problème délicat qui me rendit vraiment furieuse : les langues de vipères qui s'étaient aperçues de mes premiers sentiments pour Youssef, commencèrent à parler, à dire des sottises, des choses bêtes et insensées. Ils se sont mis à me décocher des flèches de venin, des poignards tranchants et aiguisés juste pour me voir souffrir et pour me faire craquer. Ils étaient tous ligués contre moi, ils disaient : regarde ! regarde-là ! regarde comment cette fille le scrute de ses yeux ! oh mon dieu ! elle l'aime follement ! elle ne dors sûrement pas à force de penser à Youssef ! etc.… De détestables filles passaient à coté de moi, me regardaient de haut en bas, riaient, suffoquaient de rire ; un rire jaune et jaloux. Un rire de sorcières affamées de faits divers et d'affaires personnelles. Une rumeur s'étendit sur toutes les demeures. Selon de nombreuses paroles, je ne pouvais pas dormir à force de " kiffer " ce mec..

Des jaloux sont allés raconter à mon petit ami, à celui que j'aime maintenant vraiment, un tas de bobards et il est toujours furieux contre moi. D'autres même sont allés tout narrer à mes parents, qui, maintenant, m'interdisent de sortir avec mes copains et copines sous prétexte que je deviens de plus en plus mystérieuse. Tout ça parce que des envieux de première catégorie se sont infiltrés dans ma vie personnelle et l'ont noircie, l'ont presque détruite.

J'en ai assez des rumeurs et des médisances publiques. Je déteste tous ceux et toutes celles qui, au lieu de s'intéresser à d'importantes choses, viennent saccager l'existence aux autres innocents.

Maintenant, ce que je sais, c'est que plus personne ne m'influencera. Ce que diront les autres, moi, je m'en fiche complètement. On ne jette de pierres qu'à l'arbre qui a des fruits. Ceux qui sont jaloux, dieu le leur fera payer. Ceux qui font de la " Namima ", dieu saura s'en venger. Je m'en rapporte à lui.

Par : Sanaa Guessous

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